Mardi 16 avril 2013 à 17:45
Dans moins de trois mois je rends mon studio. C'est étrange car cela fait maintenant plus d'un an que j'y suis et je me sens vraiment bien dedans. Il a un côté petit cocon très accueillant, très lumineux et coloré. Il est à l'écart de tout. Loin du bruit. Alors que je suis en pleine ville. Mais le quartier est calme. Je suis au premier et dernier étage, ma porte fenêtre ouvre sur une jolie cour. Je n'ai aucun vis à vis, résultat le soleil illumine la pièce principale tous les après-midi. Ce petit endroit, je l'ai aménagé selon mes envies et je dois dire que ça me fait quelque chose de devoir le rendre. Cette après-midi, les gens de l'agence sont passés pour régler des détails pour les visites ou autres. Ils ont pris quelques photo... ça m'a vraiment donné l'impression d'une intrusion dans mon petit monde à moi. J'ai trouvé ça comme déplacé même si je comprends tout à fait qu'ils ne font que leur travail. Mais bon quand même. Et puis j'étais un peu énervée lors de leur départ, j'ai eu l'impression que les dysfonctionnements (car même si il est bien, mon studio n'est pas aux normes) que j'avais signalé à l'agence, n'avaient pas franchi leurs oreilles. Donc certaines questions posées avaient l'air d'être des mises en accusation... Bref, je suis un peu contrariée mais tout c'est bien fini, ils n'ont pas fait de remarques horribles du genre "il va falloir payer". De toute façon, je ne me laisserai pas faire! J'adore mon studio, j'en ai pris soin, mais il est vieux et pas aux normes: ça c'est le problème du propriétaire pas le mien. C'est clair.
Il y a quelques mois j’avais écrit ceci : « Car je vis dans un nid caché, dans un quartier vieux-chic où personne ne se doute de ma saugrenue présence. Ici, mon petit nid douillet se cache des regards indiscrets. Je me sens tellement bien ici. »
J’espère retrouver un petit coin de tranquillité dans la future ville où mes valises vont se déposer. Réussir à redonner une âme dans l’endroit où je vivrai. Je serai alors dans une nouvelle ville et je partirai à la découverte d’un nouveau quartier, de nouveaux magasins, de nouveaux musées, de nouveaux endroits où passer du temps et de nouvelles maisons qui se présenteront à ma vue. Il faudra que je m’habitue à ce lieu inconnu qui m’effraiera et m’enthousiasmera à la fois. Car je pars. Oui je pars de cette grande ville où je vis depuis maintenant quatre ans. Au final, les années ont défilé, et j’ai avancé. Qui l’eut cru. Moi, sans le dire. Comme quelque chose d’enfoui au plus profond qui ne doit pas être dit car trop fragile. Aujourd’hui, je le dis : j’ai avancé. Dans deux mois j’aurai officiellement mon Deug d’Histoire de l’art. Et dans un peu plus de quatre mois et demi, si tout se passe bien, je commencerai ma troisième année spécialisée (donc sur dossier). Croisons les doigts !