A sa lecture de nombreuses questions sont venues se chambouler dans ma tête. Déjà si je l’acceptais ou pas. J’ai mis peu de temps pour me décider et je viens d’envoyer le mail avec mon « oui » ! C’est une vraie chance qui me permet d’avoir à la fois un salaire à la fin du mois et une expérience professionnelle (dans le milieu que je souhaite intégrer par la suite).

Ensuite, alors que j’avais prévu de m’installer dans une nouvelle ville, je reste à présent dans ma ville. Je quitte tout de même mon petit studio, pour devenir « nomade » quelque temps. Je vivrai entre l’appartement de mon frère et le studio de mon copain (surprise aussi lorsqu’il m’a annoncé que je pouvais m’installer chez lui !). En effet, le temps de voir si les navettes entre les deux villes (quatre fois par semaine en fonction des cours) ne me fatiguent pas trop. Et puis, avec le travail le week-end, si je pars, je ne verrai quasiment pas mon amoureux. De plus, mon frère va peut -être devoir déménager (si il trouve du travail ailleurs), je reprendrai donc son appartement (ou en chercherai un autre si besoin dans quelques mois).

Bref les plans ont changé. En moins de 24 heures, toutes les décisions (difficiles) que j’avais prises n’ont plus lieu d’être. Au final, pas mal de choses ont changé depuis que j’avais pris la décision de partir m’installer ailleurs : le boulot, ma relation de couple, mes envies, etc… Alors voilà, j’ai fait un choix qui est celui de « voir » comment ça se passe.

Surprise de demain, du futur… 

Il y a quelques mois j’avais écrit ceci : « Car je vis dans un nid caché, dans un quartier vieux-chic où personne ne se doute de ma saugrenue présence. Ici, mon petit nid douillet se cache des regards indiscrets. Je me sens tellement bien ici. »

J’espère retrouver un petit coin de tranquillité dans la future ville où mes valises vont se déposer. Réussir à redonner une âme dans l’endroit où je vivrai. Je serai alors dans une nouvelle ville et je partirai à la découverte d’un nouveau quartier, de nouveaux magasins, de nouveaux musées, de nouveaux endroits où passer du temps et de nouvelles maisons qui se présenteront à ma vue. Il faudra que je m’habitue à ce lieu inconnu qui m’effraiera et m’enthousiasmera à la fois. Car je pars. Oui je pars de cette grande ville où je vis depuis maintenant quatre ans. Au final, les années ont défilé, et j’ai avancé. Qui l’eut cru. Moi, sans le dire. Comme quelque chose d’enfoui au plus profond qui ne doit pas être dit car trop fragile. Aujourd’hui, je le dis : j’ai avancé. Dans deux mois j’aurai officiellement mon Deug d’Histoire de l’art. Et dans un peu plus de quatre mois et demi, si tout se passe bien, je commencerai ma troisième année spécialisée (donc sur dossier). Croisons les doigts ! 

Disons que la semaine a commencé très mal: je me suis réveillée avec d'horribles douleurs au niveau de la poitrine, et quelques minutes plus tard je faisais une crise avec les jambes qui tremblent et tout et tout... J'étais tellement angoissée que j'en ai fait une crise. J'ai beaucoup de mal à gérer mon stress. C'est quelque chose qui peut être très pénalisant au final. Pourtant, je m'en sors bien dans mes études puisque j'ai une mention à chaque semestre, j'ai un job étudiant à côté les week-ends pour pouvoir payer les factures et me faire plaisir de temps en temps, j'ai un copain qui me soutient (même si par moment je doute beaucoup sur "nous") car on a développé une véritable amitié.

Mais je suis quelqu'un de fragile et de très sensible, je ressens beaucoup de choses, je ressens trop. Je me laisse surmener aussi par le travail, les études. Et toutes les choses qui se cumulent me fatiguent... Voilà la porte ouverte à tout: à l'angoisse, aux virus qui passent, etc. Je suis pourtant quelqu'un de très positif qui essaie de toujours voir le bon côté des choses. J'y crois pour dix, vingt, cent... quand une personne que je connais doute d'elle et qu'elle a besoin d'encouragements! Mais dur, dur, de croire en moi parfois. Je doute de moi. Mais j'essaie de faire au mieux pour contrer ce manque de confiance. Je ne désespère pas de me détacher de plus en plus de cette angoisse avec du temps et des efforts.

Je suis donc allée chez le médecin qui m’a clairement dit que je devais absolument me reposer et manger car je suis en dénutrition… En effet, j’ai perdu beaucoup de poids et je n’ai pas réussi à vraiment stopper cette descente. Avec l’angoisse, je n’ai pas vraiment pris en compte cette perte de poids car j’ai toujours mangé au moins trois fois par jour de vrais repas. Apparemment je ne mangeais pas une alimentation suffisamment riche et j’ai donc de nombreuses carences. Il faut donc que je mange différemment pour récupérer.

J’ai donc passé la semaine chez mes parents. Chose qui n’arrive que lors des vacances de noël ou d’été. Ils se sont énormément inquiétés et ma mère a tenté de me gaver comme une oie. Je viens tout juste de rentrer dans mon petit chez moi avec une tonne de courses…je n’ai même pas assez de place dans mon petit cocon pour tout ranger.

Malgré cette semaine de repos où je n’ai que peu réviser (je n’ai rédigé qu’un compte rendu à rendre pour cette semaine) je suis encore très fatiguée. Il m’en faut peu pour me sentir épuisée. C’est étrange de se sentir aussi faible. C’est la première fois d’ailleurs que j’ai un arrêt de travail. Je vais devoir y aller tranquillement cette semaine (qui par chance ne sera pas très longue).

Après cette mauvaise expérience, je ne suis pas déprimée. J’ai toujours le moral et ça m’aide beaucoup à relativiser malgré la fatigue, les douleurs et les vertiges qui sont encore présents par moment. Je croise les doigts pour passer une bonne semaine ! et je vous en souhaite une très bonne à vous aussi =)